Salaires...

Publié le par LCR 06 OUEST


Toujours à la baisse

Sarkozy s’était présenté comme le président du pouvoir d’achat.
Plus d’un an après son élection, le pouvoir d’achat de l’ensemble des salariés et de la population est à la baisse.
Et la situation risque d’empirer.


Les statistiques confirment ce que l’ensemble des salariés et de la population constate au quotidien : le pouvoir d’achat est en baisse et tous les secteurs d’activité sont touchés.


En un an, le salaire mensuel de base (salaire brut avant déduction des cotisations sociales et avant prestations sociales) a baissé de 0,3 % chez les ouvriers et les professions intermédiaires, de 0,4 % chez les employés et de 0,5 % chez les cadres.


Selon l’Insee, la situation ne risque pas de s’arranger, au vu de la flambée des prix qui est loin de s’arrêter.


L’Insee prévoit que la hausse des prix, dès cet été, culminerait à 3,6 %, ce qui fera encore plus reculer le pouvoir d’achat du salaire moyen (moins 0,9 % pour les salariés de l’administration publique, par exemple).


La situation n’est donc pas près de s’améliorer pour l’ensemble des salariés, des chômeurs et des retraités.


Face à cela, le gouvernement, resté sourd tout au long de l’année aux luttes et aux revendications sur les salaires, accuse aujourd’hui l’Insee de ne pas donner les « bons » chiffres et de saper le moral de la population.


De plus, selon François Fillon, l’ensemble de celle-ci ne comprendrait pas à quel point le gouvernement a « travaillé dur » en faveur du pouvoir d’achat et des salaires.


Mettant ainsi en avant les différentes « réformes » : celle de l’exonération des heures supplémentaires, le déblocage anticipé de la participation, la loi de modernisation de l’économie ou, plus récemment, le rachat des jours de RTT.


Mais, là encore, les experts ont prouvé que ces lois jouaient sur l’augmentation du pouvoir d’achat, soit à la marge, soit pas du tout, et que les seuls bénéficiaires étaient… les patrons.


Pour gagner plus, il n’y a pas d’autres solutions que de consacrer aux salaires une part plus importante de la richesse produite.


Il faut donc prendre sur les profits.


Tous ceux qui prétendent nous faire gagner plus sans s’attaquer aux profits, mentent et ne changeront rien à nos problèmes de fins de mois.


Il faut d’urgence rattraper les pertes de pouvoir d’achat accumulées depuis des années en augmentant de 300 euros net les salaires, les retraites et les minima sociaux ; garantir les moyens de vivre correctement pour tous avec, au minimum, 1 500 euros net par mois ; augmenter les salaires et les cotisations sociales ; en finir avec les exonérations, au profit de la protection sociale, des retraites, de l’assurance-chômage…


Ce n’est certainement pas une cynique campagne de publicité gouvernementale – pour la modique somme de 4,5 millions d’euros – qui répondra aux attentes des salariés, des chômeurs et des retraités !



Smic, l’aumône


Le gouvernement se dit préoccupé par l’augmentation des prix, qui ampute le pouvoir d’achat de l’ensemble de la population.


Mais, au moment où il pourrait faire un geste, pour aider les salariés les plus modestes, il décide de ne rien faire de plus que ce à quoi le contraint la loi.


Pour la deuxième année consécutive, aucun « coup de pouce » ne sera accordé au Smic. Les 3 millions de salariés payés au salaire minimum devront donc se contenter de 0,9 % d’augmentation, soit 8 centimes d’euros par heure de travail.

C’est sans doute cela « garantir le pouvoir d’achat des salariés au Smic ».


Mais c’est encore sans doute encore trop, et c’est pour cela que Xavier Bertrand a annoncé une modification du calcul du Smic, désormais confié à des « experts », conformément aux souhaits de Sarkozy et du Medef, qui n’ont jamais supporté l’idée d’un salaire minimum indexé sur les prix.


Cette nouvelle contre-réforme, sans aucun doute, abaissera une nouvelle fois l’ensemble des salaires et le coût du travail.



Sandra Demarcq.


Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article