Alerte aux suicides en prison.

Publié le par LCR 06 OUEST


 

Communiqué de la LCR.

Deux garçons de 16 ans viennent d’attenter à leurs jours.
Après Nabil qui s’est pendu, lundi 6 octobre, à la prison de Metz, un autre jeune est dans un état critique.
Depuis le début de l’année 2008, quatre-vingt-sept détenus se sont suicidés, soit une augmentation de 18% par rapport à l’année dernière, selon l’Observatoire international des prisons (OIP).
La prison de Metz-Queuleu, présentés comme une prison-modèle, en est à son quatrième suicide de jeunes en cinq mois et connaît, elle aussi, la surpopulation comme tous les établissements pénitentiaires, conséquence d’une politique qui privilégie l’enfermement, y compris des mineurs, quelque soit le délit, aux peines alternatives.
Il est indécent de présenter ces suicides comme le résultat d’un jeu qui tourne mal ou d’un moyen de faire pression sur l’administration pénitentiaire.
Prendre le risque de mettre sa vie en jeu souligne le mal-être des jeunes qui en viennent aux solutions les plus extrêmes.
Les préconisations administratives de Rachida Dati, garde des sceaux, n’amélioreront pas la situation.
Le tout répressif qui la pousse à multiplier les centres fermés non plus.
La France pointe au 35e rang sur les 45 pays du Conseil de l’Europe au regard du budget public consacré à la justice.
C’est dire que la situation des prisons françaises est catastrophique.
De toute urgence, il faut améliorer les conditions de détention de l’ensemble des prisonniers.
Mais, concernant les mineurs, le gouvernement doit revenir sur la priorité à l’incarcération au détriment de structures et de solutions éducatives, avec des personnels formés, comme le préconise la Convention internationale des droits de l’enfant.
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